Loi Influence : les modifications de fin 2023. Ce qu’il faut retenir…

Fin décembre 2023 le Ministère de l’Economie et des Finances a publié une mise à jour de son « Guide de bonne conduite » à l’usage des créateurs de contenu au sujet de l’Influence Commerciale. Cette mise à jour fait suite aux nombreuses remontées du secteur : influenceurs, agences, marques… à minima dénonçant le flou artistique de la loi V1 de juin 2023, son incompréhension en tout cas mais surtout un vive besoin d’éclairage, de précisions et de plus de justesse.
C’est chose faite ? Nous avons envie de dire oui, d’y croire aussi. A la lecture du document, beaucoup plus clair heureusement, nous avons surtout le sentiment d’un « tout ça pour ça »…

Ce document est donc un guide sur la bonne conduite des influenceurs et créateurs de contenu engagés dans l’influence commerciale. Il décrit les fondamentaux des droits et devoirs dans le cadre des activités d’influence commerciale. Les sections clés incluent la définition de l’activité d’influence commerciale, les obligations légales de déclaration, les droits et obligations des influenceurs, comment gérer le contenu commercial et les partenariats de manière transparente, et les régulations spécifiques entourant le contenu promotionnel, y compris les produits ou services qui ne peuvent pas être promus.
Petite nouveauté importante : il aborde également le cadre légal concernant les mineurs dans les activités d’influenceur et fournit des conseils sur les pratiques contractuelles, les obligations fiscales et sociales, et comment signaler ou gérer le contenu ou les pratiques illégales.

Je suis un créateur de contenu qui reçoit des dotations de la part de marques, quels sont les points qui me concernent dans ce guide ?

En tant que créateur de contenu recevant des dotations de la part de marques, plusieurs points du guide sont particulièrement pertinents pour vous :

  1. Nature de l’activité d’influence commerciale : Toute rémunération ou avantage en nature (par exemple, produits ou voyages) reçu de la part d’une marque pour promouvoir ses produits ou services caractérise une activité d’influence commerciale. Il est recommandé de clarifier la nature de la collaboration avec la marque pour s’assurer que vous entrez dans le cadre de cette activité​​.
    – si vous êtes briefés par la marque et/ou si vous avez une obligation de publication, que vous soyez payés (en euros) ou simplement dotés en produits, vous devez mentionner dans vos publications COLLABORATION COMMERCIALE ou PUBLICITE
    – si vous revenez un produit d’une marque, sans demande en retour, mais que vous décidez d’en faire une story, un post, un tiktok… il ne s’agit pas d’une activité d’influence commerciale, mais il est recommandé d’être transparent envers votre audience. L’idéal est d’indiquer visiblement « produits offerts » ou « invitation »
  2. Déclaration des avantages en nature : Les avantages en nature reçus dans le cadre de l’activité d’influence commerciale doivent être déclarés fiscalement dès le premier euro. La valeur de ces avantages correspond à leur valeur réelle, et il est possible de s’appuyer sur les éléments du contrat avec l’annonceur ou le prix moyen de marché pour les évaluer​​.
  3. Nécessité d’un contrat : Il est toujours préférable de formaliser une collaboration avec un contrat, surtout lorsque des rémunérations sont en jeu. Un contrat protège les deux parties et doit inclure les identités, la nature des missions, la rémunération, et les droits et obligations des parties​​.
  4. Obligation de transparence : comme vu au point (1) vous devez indiquer clairement le caractère commercial de vos contenus lorsqu’ils visent à promouvoir des biens ou services en échange d’une contrepartie. Cette mention doit être visible et lisible pour votre public, et il est également nécessaire d’identifier la marque ou l’annonceur pour lequel la communication commerciale est réalisée​​.
  5. Limites à la promotion : La promotion de certains produits ou services est strictement encadrée ou interdite, comme les biens contrefaits, les médicaments soumis à prescription, le tabac, et les dispositifs médicaux non autorisés​​.
  6. Déclarations fiscales et sociales : En tant que créateur de contenu soumis au régime de l’influence commerciale (cf point 1.), vos revenus et avantages en nature doivent être intégrés dans vos déclarations fiscales et sociales. Il est crucial de respecter ces obligations pour éviter des sanctions pouvant inclure des amendes ou des peines d’emprisonnement en cas de fraude fiscale avérée​​.
  7. Limites de l’expression : La liberté d’expression a ses limites dans le cadre de l’activité d’influence commerciale. La diffamation ou le dénigrement peuvent entraîner des responsabilités civiles ou pénales​​.

Ces points soulignent l’importance de la transparence, de la légalité, et de l’éthique dans l’exercice de l’activité d’influence commerciale. Assurez-vous de respecter ces directives pour maintenir une relation de confiance avec votre audience et avec les marques partenaires.

N’hésitez pas à vous rapprocher des différentes organisations :
Le site de l’ARPP
Le site de l’UMICC, une des fédérations professionnelles des influenceurs et créateurs de contenus
La page juridique dédiée aux influenceurs sur le site de la Commission européenne :
https://commission.europa.eu/live-work-travel-eu/consumer-rights-andcomplaints/influencer-legal-hub_fr
Le cabinet d’avocats spécialisés : Influxio

Le Pouvoir des UGC : zoom sur cette pratique de création de « vidéos authentiques » qui cartonne

créateurs de contenu UGC

Dans l’ère actuelle où les consommateurs ne font plus confiance aux marques, le contenu généré par les utilisateurs (User Generated Content = UGC) est devenu un pilier incontournable de toute stratégie de marketing efficace. De la publicité traditionnelle à la promotion en ligne, les marques recherchent constamment des moyens innovants pour capturer l’attention de leur public cible qui a besoin de s’identifier à des personnes.
L’UGC offre une solution puissante en permettant aux consommateurs de devenir les ambassadeurs authentiques de la marque, créant ainsi un lien plus fort et plus engageant avec les clients potentiels.

Ce n’est plus un secret, ce type de contenu cartonne depuis plusieurs mois et ne cesse de se développer entre publicité traditionnelle et stratégie d’influence rémunérée.

Qu’est-ce que l’UGC ?

L’UGC, ou contenu généré par les utilisateurs, désigne tout contenu – textes, images, vidéos, avis, etc. – créé et partagé par les consommateurs plutôt que par la marque elle-même. Il peut s’agir de publications sur les réseaux sociaux, de critiques de produits, de vidéos tutorielles, ou même de simples commentaires sur un blog. L’essence même de l’UGC réside dans son authenticité, car il est créé par des personnes réelles qui partagent leurs expériences, leurs opinions et leurs recommandations.

Exemple d’utilisation pour une marque ciblant les familles

Prenons l’exemple d’une marque de vêtements pour femmes enceintes. Plutôt que de publier simplement des publicités mettant en avant leurs produits, cette marque peut encourager les futures mamans à partager des photos ou des vidéos d’elles portant les vêtements en utilisant un hashtag spécifique (par exemple #yeslenomdelamarque). Ainsi ils seront facilement repéré par les community manager de la marque. Ces contenus authentiques peuvent alors être repartagés sur les réseaux sociaux de la marque (après accord avec l’auteur.e), créant ainsi une communauté engagée partageant des expériences positives liées à la marque.
Cette marque peut également décider de « recruter » et donc de commander des contenus à des créateurs UGC directement. Ils seront alors rémunérés pour leur travail.

Comment recruter des créateurs d’UGC ?

Recruter des créateurs d’UGC implique souvent de cultiver des relations avec son audience existante et de créer des incitations pour qu’ils partagent leur contenu. Il existe aujourd’hui des plateformes (d’influence ou de crowdsourcing) pour recruter ces créateurs UGC mais il est également possible de les sélectionner directement sur leurs réseaux sociaux. En effet, même si la marque ne demandera pas de partager le contenu commandé sur le compte social de son créateur, ce dernier peut utiliser son instagram ou son tik tok pour promouvoir son expérience et se mettrent à disposition des marques.

Points importants à considérer avant de lancer une campagne UGC

Avant de lancer une campagne UGC, il est crucial pour une marque de prendre en compte plusieurs aspects :

  • Objectifs clairs : Définir précisément ce que vous espérez accomplir avec votre campagne UGC – augmentation de la notoriété de la marque, engagement accru, augmentation des ventes, etc.
  • Respect de la vie privée et des droits d’auteur : Assurez-vous de respecter les droits d’auteur des créateurs d’UGC et de respecter la vie privée de ceux dont vous partagez le contenu. Attention notamment à « l’utilisation/au travail » des enfants.
  • Gestion de la réputation : Soyez prêt à gérer les réactions positives et négatives qui pourraient découler de votre campagne UGC. Réagissez de manière appropriée et transparente à tout type de retour d’expérience.
  • Mesure des résultats : Utilisez des outils analytiques pour suivre les performances de votre campagne UGC et ajuster votre stratégie en conséquence.

En conclusion, l’UGC offre aux marques une opportunité unique de créer des connexions authentiques avec leur public. En encourageant les consommateurs à devenir des créateurs de contenu, les marques peuvent amplifier leur portée, renforcer leur crédibilité et stimuler l’engagement de manière significative. En suivant les bonnes pratiques et en gardant à l’esprit les points importants mentionnés ci-dessus, les marques peuvent exploiter pleinement le potentiel de l’UGC pour atteindre leurs objectifs marketing.

La loi sur l’influence : que faut-il en retenir ?


La loi sur l’influence, un cadre juridique pour protéger les consommateurs

Le 9 juin 2023, le Parlement français a adopté à l’unanimité la loi n° 2023-451 visant à encadrer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux. Cette loi, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024 (article 20), vise à protéger les consommateurs contre les pratiques trompeuses ou abusives des influenceurs.

Définition de l’influence commerciale

La loi définit l’influence commerciale comme « toute communication commerciale réalisée par une personne physique, de manière rémunérée ou non, dans le cadre d’une activité économique, au moyen d’un service de communication au public en ligne ». Cette définition vise à couvrir un large éventail de pratiques, y compris les partenariats rémunérés, les placements de produits, les avis sponsorisés, etc.

Obligations des influenceurs

La loi impose aux influenceurs une série d’obligations visant à garantir la transparence de leurs relations commerciales. Ces obligations comprennent notamment :

  • L’obligation de mentionner clairement et de manière visible le caractère promotionnel de leur contenu. Cette mention doit être apposée de manière lisible et compréhensible, notamment par les mineurs.
  • L’obligation de préciser l’identité du ou des annonceurs avec lesquels ils coopèrent. Cette information doit être accessible au public, par exemple en lien hypertexte.
  • L’obligation de respecter les règles applicables aux contenus publicitaires. Ces règles interdisent notamment les allégations trompeuses ou abusives, les incitations à l’achat non fondées ou les pratiques discriminatoires.

Sanctions en cas de non-respect de la loi

Une brigade de 15 agents dédiés à l’influence commerciale au sein de la DGCCRF a été créée. Cette brigade est chargée de contrôler le respect de la loi par les influenceurs et les annonceurs.
Les influenceurs qui ne respectent pas la loi peuvent peuvent être tenus de retirer leur contenu promotionnel du public mais également être sanctionnés par une amende administrative pouvant aller jusqu’à 3 millions d’euros.

A date, les influenceurs qui ont été contrôlés par la DGCCRF l’ont été sur leurs contenus de 6 mois environ d’antériorité. La DGCCRF a les stories (qui pourtant « disparaissent » au bout de 24h) publiés plusieurs mois auparavant. Des outils existent en effet pour les récupérer très facilement.

Que doivent faire concrètement les influenceurs

Pour se conformer à la loi sur l’influence, à date voici les recommandations :

  • Utilisez une de ces deux mentions, lisiblement : COLLABORATION COMMERCIALE ou PUBLICITE avec « nom de la marque » (aucun autre terme ne sera considéré comme conforme à la loi, lors des contrôles effectués par la DGCCRF), vous pouvez ensuite librement ajouter/préciser : « produits offerts » ou « non rémunéré » ou encore « invitation » si vous le souhaitez (et le cas échéant)
    – dès lors que vous avez reçu un produit gratuitement ou que vous avez testé un service gratuitement et que vous en parler/le montrez à votre communauté,
    – dès lors que vous êtes rémunérés par une marque pour parler de son produit/service,
    – dès que vous êtes conviés à un événement, à un voyage…
    – dès que vous donnez un lien affilié

    Sur les reels : la mention doit être écrite au tout début de la description
    Sur les photos/carrousels/post fixe : la mention doit être indiqué sur la photo et en 1er dans la description
    Sur les vidéos/stories : la mention doit apparaitre sur la vidéo dès que le produit est visible ou que le service est décrit

    ATTENTION, utilisez la mention « partenariat rémunéré » proposée par Instagram par exemple ne suffit pas ! Pire, elle est même parfois rejetée par les contrôleurs de la DGCCRF car elle n’est pas l’expression exacte autorisée (cf plus haut), à savoir « Collaboration commerciale » ou « publicité ». Vous ne pouvez donc pas vous « protéger » en activant cette fonctionnalité. En tout cas, pas tant que META ne mettra pas cette mention à jour pour être en phase avec la loi française.
  • Assurez-vous que la mention est bien visible et facile à lire. Pas en tout petit en blanc cassé sur fond blanc. Cela doit être évident ! N’ayez pas honte d’avoir des partenariats ! Les followers ne sont pas bêtes non plus…
  • Vérifiez bien sûr que votre contenu est conforme à la loi sur l’influence avant de le publier (pas de promotion du tabac/vapotage/jeux de hasard et d’argent/pas de produits cosmétiques et compléments alimentaires qui ne sont pas conformes aux exigences de la législation en vigueur/ les produits ou services qui sont dangereux ou nocifs pour la santé ou l’environnement / ls produits ou services qui sont discriminatoires

Impact de la loi

La loi sur l’influence est une mesure importante pour protéger les consommateurs contre les pratiques trompeuses ou abusives de certains influenceurs. Elle devrait contribuer à améliorer la transparence des relations commerciales entre les influenceurs et les annonceurs, et à garantir que les consommateurs disposent des informations nécessaires pour prendre leurs décisions de consommation en toute connaissance de cause.
En effet, il est important pour le public de connaitre le contexte des prises de parole. Il ne s’agit pas obligatoirement de vrais « coup de coeur » quand un créateur de contenu lui présente un produit… mais tout simplement d’une collaboration, d’un partenariat incluant l’envoi du dit produit gratuitement. De sorte qu’évidemment, le discours sera positif.

Critiques de la loi

Depuis son vote, la loi sur l’influence a été critiquée par de nombreux influenceurs et acteurs de l’influence (marques, agences…), qui estiment qu’elle est trop contraignante et qu’elle pourrait limiter la liberté d’expression des créateurs de contenus. D’autres critiques ont souligné que la loi est difficile à appliquer et qu’il sera difficile de la faire respecter. L’agence se tient informée des différents débats et participe à remonter les nombreux cas « particuliers » pour essayer d’éclaircir au mieux l’application concrète de la loi. Lors d’une rencontre avec les influenceurs, l’UMIC et la DGCCR en septembre 2023, le ministre Bruno Le Maire s’est engagé à prendre en considération et à travailler de concert avec les différents acteurs, dont l’UMIC pour rédiger les décrets d’application de la loi dans les semaines à venir.

A suivre donc !

Encadrement des influenceurs, créateurs de contenus : Projet de loi

Guide influenceurs

Le 24 mars dernier, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielles et numérique, Bruno le Maire a fait part de ses souhaits pour l’encadrement des influenceurs et créateurs de contenus. Le projet de loi est en cours d’examen à l’Assemblée Nationale et il fait suite à une consultation publique autour des métiers de l’influence lancée du 8 au 31 janvier 2023.

Créer un vrai statut, accompagner les influenceurs, protéger les consommateurs : il était temps !

Nous ne pouvons, en tant qu’agence de communication spécialisée dans l’influence, que nous réjouir de voir enfin le sujet pris au sérieux.

En résumé, voici les points principaux de ce projet de loi :

  • L’activité d’influence commerciale sera définie par la loi et inscrite dans le code de la Consommation et dans le code du Commerce
  • Toute promotion concernant la chirurgie esthétique, par un influenceur dans le cadre d’un partenariat rémunéré, sera désormais interdite.
  • La promotion d’alcool, de paris sportifs et de produits financiers sera strictement encadrée, des mentions seront à indiquer sur les publications notamment, comme pour les publicités « classiques ».
  • « Nous rendrons obligatoire le fait d’afficher l’utilisation d’un filtre ou d’une retouche sur les contenus photos et vidéos lors d’un partenariat rémunéré. Nous le faisons pour limiter les effets psychologiques destructeurs de ces pratiques pour l’estime des internautes. »
  • Pour les enfants de moins de 16 ans : il existait déjà une loi les protégeant, mais cela se confirme… les parents devront obtenir une autorisation administrative. 90% de leurs revenus seront bloqués sur un compte (à la Caisse des Dépôts et Consignations, comme pour les enfants mannequins/artistes) jusqu’à leur majorité.
  • Les influenceurs ne signalant pas clairement leurs publications sponsorisées (rémunérées) risqueront jusqu’à 2 ans de prison et 300 000 € d’amende.

Pour cela, une cellule de 15 personnes sera créée pour « surveiller » et réceptionner les signalements (qui seront eux aussi simplifiés).

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des suites de cette Proposition de loi, mais surtout, nous sommes à votre écoute, marques, agences et influenceurs si vous avez besoin de conseil et/ou d’explications complémentaires.

En attendant, voici le guide officiel de bonne conduite proposée par le Ministère pour les influenceurs et les créateurs de contenus.

On vous encourage également à écouter cet épisode du super podcast Le Super Daily consacré au sujet et particulièrement clair.

Influence : produits offerts, invitations, portage gratuit

Il est courant que les influenceurs reçoivent des cadeaux gratuitement de la part des marques, des sociétés ou des personnes qui cherchent à promouvoir leurs produits ou services. Ces cadeaux peuvent prendre différentes formes, telles que des jouets, des vêtements, des voyages ou des invitations à des événements exclusifs.

Il est important de noter que les lois régissant la publicité et le marketing d’influence évoluent constamment. Il existe des réglementations spécifiques qui exigent la divulgation des partenariats entre les influenceurs et les marques. En France, l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) encourage les influenceurs à préciser clairement les partenariats commerciaux dans leurs publications. Respecter ces réglementations est crucial pour éviter des problèmes juridiques et maintenir une relation de confiance avec les autorités (et notamment avec la DGCCRF) et votre audience. Les influenceurs doivent être transparents en divulguant à leur public lorsqu’ils ont reçu des cadeaux ou des produits gratuits en échange d’une promotion. Cela permet de maintenir l’honnêteté et la transparence de la relation entre l’influenceur et son public.

Comment notifier l’audience du cadeau reçu ?

Il existe plusieurs moyens pour les influenceurs de prévenir leurs followers qu’ils ont reçu un cadeau gratuit. Voici quelques exemples :

  1. Utiliser des hashtags tels que #produitsofferts, #collaboration, #cadeau dans la légende des publications feed et stories.
  2. Inclure un message clair dans les vidéos expliquant qu’ils ont reçu un cadeau gratuit, qu’ils ont été invités ou qu’il s’agit d’un partenariat.
  3. Ajouter une mention « cadeau reçu de… » dans son texte/la légende accompagnant la publication d’une photo ou d’un reels.

Fiscalement, comment déclarer ces cadeaux ?

En France, les influenceurs sont soumis à des obligations fiscales similaires à celles des autres contribuables. Si un influenceur reçoit des cadeaux en échange de la promotion de produits ou de services sur leurs réseaux sociaux, ces cadeaux peuvent être considérés comme des revenus imposables.

Selon l’administration fiscale française, les cadeaux et autres avantages en nature reçus par les influenceurs doivent être déclarés comme des bénéfices non commerciaux (BNC). La valeur de ces cadeaux doit être incluse dans le chiffre d’affaires du contribuable et soumise à l’impôt sur le revenu, ainsi qu’à d’autres taxes telles que la TVA.

Il est donc recommandé aux influenceurs de tenir un registre des cadeaux reçus et d’y indiquer les montants des produits et services offerts par les marques. N’hésitez pas non plus à consulter un conseiller fiscal ou un comptable pour s’assurer de respecter les obligations fiscales en vigueur.

En conclusion, notre conseil !
La transparence est essentielle pour maintenir une relation de confiance solide avec votre audience en tant qu’influenceur. En précisant clairement lorsque vous parlez d’un produit offert par une marque dans vos publications Instagram, vous respectez les réglementations en vigueur et vous renforcez la confiance de vos abonnés. Rappelez-vous que l’authenticité et l’honnêteté sont les clés pour maintenir votre crédibilité en tant qu’influenceur. Alors, soyez transparents et continuez à inspirer vos abonnés tout en établissant des partenariats avec des marques de manière éthique !

Offre de stage !


OFFRE DE STAGE

ASSISTANT(E) CHARGE(E) D’INFLUENCE / RESEAUX SOCIAUX

De 2 à 6 mois (temps plein ou partiel)

Présentation de l’entreprise :

Créée en 2020, l’agence ID CONSEIL est une agence d’influence et relations presse spécialisée sur le secteur de la « famille ». Nos clients sont des start-up, PME ou Multinationales désireux de communiquer auprès des familles sur leurs produits et/ou services: puériculture, jeux, jouets, application, mode, hygiène et beauté… Nous les accompagnons en fonction de leurs besoins dans leurs relations presse, influence et stratégie réseaux sociaux.

Missions du stage :

Rattaché(e) à la fondatrice de l’agence, vous aiderez au développement de l’expertise de l’agence sur les réseaux Tiktok et Pinterest mais vous serez aussi intégrés aux différentes actions RP/influence, mais aussi évènementiel de l’agence.

Détail :

  • Veille et analyse des réseaux sociaux TikTok et Pinterest afin de proposer de nouvelles opportunités de campagne d’influence à nos clients du secteur « famille »
  • Contribution à la mise à jour de notre base d’influenceurs
  • Participation aux ciblages, prises de contact avec les influenceurs
  • Suivi des retombées et réalisation de bilan
  • Community Management des réseaux sociaux de l’agence et/ou de nos clients

Profil recherché :

  • Bac + 2 à 5
  • Etude de communication
  • Excellent relationnel
  • Curieux(se), force de proposition, rigoureux(se)
  • Maitrise des réseaux sociaux

Type de contrat : stage conventionné

Lieu : Paris 15e et télétravail majoritairement

Gratification : rémunération selon cadre légal et convention de stage avec prise en charge de 50 % titre de transport RATP

CV et motivations à envoyer à :
Isabelle Duvert contact@isabelleduvert.fr

ID Conseil, nos expertises

Agence conseil en communication, experte du secteur de la famille, ID Conseil met à la disposition des marques souhaitant communiquer auprès de la cible parentale ses compétences en marketing d’influence, relation presse, community management et social média, brand content et achats médias.

N’hésitez pas à consulter nos résultats et à nous contacter pour échanger ensemble sur vos besoins, nous serons ravis de répondre à vos interrogations et définir avec vous un plan d’action pour la notoriété, l’image et le développement de votre marque !

Devenir « influenceur »

Devenir influenceur, « créateur de contenus », quelque soit le terme à la mode, vous êtes très nombreux à venir frapper à notre porte (ou plutôt en Message privé sur Instagram) pour nous demander « comment s’inscrire », « comment faire pour être repéré par des marques », « combien demander en tarif pour un contrat d’ambassadeur »… etc… etc

Il ne se passe en effet pas une semaine sans, qu’avec grand plaisir d’ailleurs, je passe du temps avec l’un ou l’une d’entre vous, chers parents/futurs parents dotés de réseaux sociaux, pour vous donner quelques conseils. Je me rends compte que ce qui me parait évident ne l’est (évidemment) pas pour tout le monde. J’ai plus de 13 ans d’expérience dans le milieu… je parle du temps où l’on appelait ça la « blogosphère parentale », étant donné que les réseaux sociaux n’existaient pas encore (siiiiiiiiiiii je vous assure ce n’est pas un fake)

Blague à part, j’ai donc décidé de rédiger ce petit billet de blog sur le sujet : « comment faire pour devenir influenceur », mais surtout à quoi prêter attention pour être un « bon influenceur », honnête et dans la légalité, notamment dans le cas de partenariat rémunéré.

En effet, j’ai eu l’occasion récemment de croiser malheureusement des expériences très mauvaises avec de pseudo-agents qui prennent des sommes monstrueuses et surtout travaillent de manière illégale. Cela a accéléré cette prise de parole (écrite d’ailleurs).

1. Quel statut pour un influenceur ?

Première chose essentielle : vous ne pouvez pas facturer (aka, éditer une facture) sans une immatriculation au registre des sociétés. Pour cela, l’auto-entreprise est le statut le plus accessible, simple et économique pour ce genre de profil. Si vous vous mettez à gagner BEAUCOUP d’argent, il sera toujours temps de passer à une SAS ou SARL. Mais pour des revenus allant jusqu’à environ 72 000 euros par an, l’autoentreprise est parfaite. ça laisse de la marge non ? S’inscrire prend 10 minutes et c’est ici.
Au vue de ce que j’indique plus haut, pas d’immatriculation => pas de facture => pas de rémunération, je précise que la rémunération en « bons d’achat » n’est pas une pratique « légale », la société qui vous les verse est en effet censée pouvoir justifier cette dépense dans sa comptabilité… Les marques et agences ne sont donc pas censé vous proposer ce type de paiement en contre partie de vos publications et ne doivent faire travailler que des influenceurs ayant un statut/pouvant facturer.

2. Faut-il avoir obligatoirement un kit média ?

Une présentation de son compte, de son profil, quelques chiffres, oui bien sûr c’est utile, cela permet aussi de gagner du temps mine de rien lorsque vous êtes approchés par une marque ou une agence et/ou que vous prospecter de votre côté. Cependant, ce qu’il faut surtout c’est un projet, une proposition éditoriale concrète. Que proposez-vous aux marques, quel dispositif, quel support, quel fréquence de publication, format, etc ? C’est à vous de proposer quelque chose qui vient s’aligner sur vos tarifs. Prenez le temps d’y penser, de montrer quelques exemples visuels et chiffrés.

3. Quels chiffres et statistiques donner aux marques et aux agences ?

Nous y reviendrons plus largement dans un billet de blog totalement destiné à ce point car il revient très souvent : nombres de followers bien sûr, mais pas que ! Loin de là : le taux d’engagement, le ratio entre votre nombre de followers et le nombre de compte que vous suivez, sans oublier le taux de saturation… Le profil de votre audience, le pays d’origine. Il existe des outils pour vous donner ces infos. Nous y reviendrons très vite.
Mais bien au delà des chiffres, ce que nous regardons SURTOUT (en tout cas chez ID Conseil) c’est votre ton, votre capacité à engager des conversations, à faire vivre des expériences, à partager, bref, tout ceci n’est pas comptabilisable, c’est un ressenti, du temps, de l’observation, un vrai suivi… de l’humain donc !

4. Je suis influenceur, quelle image montrer sur mes réseaux sociaux ?

Alors, là c’est super simple : VOUS. Chacun est différent, le monde est fait de différence, il y aura toujours une audience pour vous. L’important est de VOUS respecter. Il est inutile de copier un style qui n’est pas le votre et qui vous semble « marcher »…. car cela sonnera faux. Dans votre feed, évitez à tout prix les posts « échanges de comptes/de like », nous savons, nous agences/marques que les groupes, les « trains » existent en message privé. Vous vous regroupez, partagez vos comptes, demandez aux uns et aux autres de se suivre, se liker… cela a toujours existé (au temps des blogs, nous avions aussi cette technique de « je poste un comm« , tu me postes un commentaire). Mais ce n’est pas la peine de le montrer. Un post instagram « échange de comptes » en plein milieu de votre feed montre clairement aux marques, vos éventuels futurs partenaires que vous êtes « faux »… (et parfois ce n’est même pourtant pas vrai, vous le faites sans vous en rendre compte)

5. Je suis influenceur, est-ce que je dois prendre un agent ?

En grossissant (c’est tout ce que nous vous souhaitons), il arrive parfois que l’on soit un peu débordé par les propositions et qu’évidemment on ne puisse pas y consacrer autant de temps que nécessaire. Beaucoup se tournent alors vers des agents qui gèrent pour eux plus ou moins de choses. Cela dépend de vos besoins et de vos envies. Certains délèguent tout : leurs mails basculent directement chez leur agent. D’autres préfèrent juste les utiliser pour négocier, gérer la paperasse. Tout est possible. Ce qu’il faut savoir (et j’ai vu des abus énormes, donc je le précise vraiment), les agents prennent généralement entre 10 (comme la série Dix Pour Cent) et 30% de vos cachets. Pour nous marques, cela augmente donc généralement le tarif « classique », mais nous savons gérer, en direct ou via des agents. C’est un choix très personnel. Mais attention à vos contrats et aux tarifs. Soyez clairs sur votre liberté d’action, de décision quant aux marques. Votre agent sera votre confident, votre nounou mais vous restez son « boss ».

N’hésitez pas à nous poser toutes vos questions, à partager ce billet de blog si vous l’avez trouvé intéressant, sinon désolée :). Et si vous souhaitez vous « inscrire » chez nous, le formulaire est par ici. Nous travaillons avec près de 1500 influenceurs parentaux de toutes tailles (XS, XXL) et de tous horizons et… on adore ça !

Rappel des règles de transparence en marketing d’influence

La publication par un influenceur d’une photo, d’une story ou d’un billet de blog suite à l’envoi d’un produit gratuit ou le test d’un service offert, est soumise à des obligations légales. Petit rappel des règles de transparence en matière de marketing d’influence à destination des marques et des influenceurs ; mais aussi des agences et autres intermédiaires.

Objectif : protéger les consommateurs

Pourquoi imposer ces règles ? L’objectif est simplement de protéger le consommateur, lecteur, follower ou autre fan qui, découvrant des publications sur les supports (réseaux sociaux, blogs) de son influenceur préféré, pourraient penser que ce dernier présente un produit de manière totalement objective et libre. Or, bien souvent, les produits ont, à minima était offerts gracieusement par la marque, en échange d’une visibilité. Contractuellement ou non. C’est là que certaines différences peuvent se créer. Mais quoi qu’il en soit, le consommateur doit être mis au courant de la nature de la relation entre la marque et l’influenceur. Comme lorsqu’il s’agit d’une publicité à la télévision, les écrans sont formalisés, annoncés comme tels. Il en est de même que pour les « publi-reportages » des titres de presse écrite.

L’ARPP (l’Agence de régulation professionnelle de la publicité) a ajouté en juin 2017 à sa Recommandation Communication Publicitaire Digitale, des règles consacrées à la communication des influenceurs lorsqu’elle fait l’objet de collaboration avec une marque.

Communication d’influenceurs et marques : qualification et application

a) L’influenceur agit en collaboration avec une marque :

L’existence d’une collaboration commerciale entre un influenceur et un annonceur pour la publication d’un contenu doit dans tous les cas être portée par l’influenceur à la connaissance du public.

b) Certaines collaborations peuvent être qualifiées de publicitaires :

Ce caractère publicitaire est établi lorsque les critères suivants sont réunis de manière cumulative :

  • Lorsque le contenu est réalisé dans le cadre d’engagements réciproques ; la prise de parole de l’influenceur faisant l’objet d’un paiement ou de toute autre contrepartie telle que, par exemple, la remise de produits ou de services à son bénéfice ;
  • Lorsque l’annonceur ou ses représentants exercent un contrôle éditorial prépondérant (notamment en imposant un discours, un scénario…) et une validation du contenu avant sa publication ;
  • Lorsque le contenu de la prise de parole de l’influenceur vise à la promotion du produit ou du service (discours promotionnel, présentation verbale ou visuelle à visée promotionnelle…).

Conséquence : Lorsque le caractère publicitaire de la prise de parole de l’influenceur est établi, l’ensemble des dispositions déontologiques de l’ARPP ont, en outre, vocation à s’appliquer.

Identification

Pour l’identification de ces communications d’influenceurs réalisées en collaboration avec une marque (à moins que cette identification ne soit manifeste), il est recommandé d’adjoindre une indication explicite permettant de l’identifier comme telle, de manière à ce que ce caractère apparaisse instantanément.

Cette identification peut se faire par tout moyen (dans le discours, dans le texte accompagnant le contenu, au moyen d’une mention dans la vidéo…) dès lors qu’elle est portée à la connaissance du public quel que soit son moyen d’accès au contenu.

Pour cela, l’influenceur peut utiliser des hashtags comme #ads #partenariat #partenariatremunéré #sponsorisé #produitsofferts. Attention, ces mots clés doivent être réellement visibles du lecteur… Sur Instagram, l’utilisation de la fonction « en partenariat rémunéré avec » est à utiliser dès qu’une rémunération est en effet prévue pour cette publication. La mention est alors inscrite directement sous le nom de l’influenceur, parfaitement visible. Comme sur la capture écran ci-dessous :

Une infographie effectuée en collaboration entre l’ARPP et l’agence Influence4you résume parfaitement les obligations des marques et des influenceurs :

regles transparence influenceurs marques

Crédibilité et confiance ? Justement !

Bien souvent les influenceurs n’osent pas afficher clairement leurs partenariats. Les risques encourus leur paraissent finalement peu importants par rapport à ce qu’ils craignent le plus : perdre leur crédibilité, laisser penser que leurs supports sont des panneaux publicitaires. Cet état d’esprit est très « franco-français »… La monétisation n’est pas un sujet tabou aux États-Unis par exemple ou même plus près de nos frontières, en Italie par exemple. Là-bas, la très grosse majorité des influenceurs affichent clairement leurs partenariats et mettent à disposition leurs kit médias chiffrés. C’est donc à nous, agence de marketing d’influence, de faire notre travail. Expliquer : aux marques, mais aussi aux influenceurs qu’avec la transparence, ils ont tout à y gagner. Cacher des partenariats à ses followers : c’est justement les prendre pour des imbéciles et donc risquer de perdre leur confiance. Afficher ses partenariats c’est être honnête. Oui, leur confiance, leur like, leur attention lui permet de recevoir des cadeaux, de tester des services en avant-première et de manière gratuite. Oui, grâce à eux, ils ont pu changer de job/mettre du beurre dans les épinards/vivre des choses extraordinaires. Il faut les remercier et c’est en étant transparent, respectueux qu’ils peuvent le faire.

Tout est encore une fois une question de communication et de juste milieu. De valeurs et d’engagement.

Les enfants influenceurs : le point sur la nouvelle loi

loi enfant influenceurs

Les enfants influenceurs … vaste sujet entraînant débats et polémiques. Il y a les parents accusés « d’exploiter » leurs enfants à travers des contenus et via des chaines Youtube sans les rémunérer autrement qu’en gloire et cadeaux à gogo. Beaucoup ont été pointées du doigt ces dernières années, à tort ou à raison, en France mais surtout aux États-Unis. Et puis, il y a aussi la question de l’exposition des jeunes enfants (avec ou sans leur consentement – tant est qu’on puisse définir un âge où l’enfant est réellement conscient des conséquences de sa présence sur Internet…).

Entre les « bons élèves » qui ont pris conscience du malaise en amont, à minima pour des raisons éthiques et puis les autres. Certains consciemment et d’autres un peu moins… Nous entendons souvent des parents nous affirmer : « mon fils de 4 ans m’a dit oui pour que je poste sa photo sur instagram avec son nouveau jouet, il trouve ça marrant« . Comme toujours, il est difficile de poser des limites entre professionnalisme et « petit compte » plus personnel. Comme toujours, il est difficile de taper juste mais il était temps que les choses bougent vu la vitesse de développement de ces supports.

Prise de conscience politique face au vide juridique évident.

Car une chose est certaine, le vide juridique était indéniable. Autant la loi française encadre depuis de nombreuses années les petits artistes : acteurs, chanteurs, mannequins et autres, autant il n’y avait absolument rien pour les enfants influenceurs. Et c’est ce que qu’ont vite remarqué les associations de protection de l’enfance et Bruno Studer, président de la commission des Affaires culturelles et de l’éducation, rapporteur de la loi que Le Parlement vient d’adopter à l’unanimité et qui va désormais encadrer la pratique des enfants « influenceurs ».

Concrètement, quelles sont les nouvelles mesures ?

Il s’agit principalement d’encadrer les horaires et les revenus des mineurs de moins de 16 ans dont l’image est diffusée sur les plates-formes de vidéos. L’ampleur du phénomène de ces enfants « youtubeurs » est difficile à quantifier, mais Bruno Studer évoque « plusieurs dizaines de cas » et des revenus, jusqu’à 150 000 euros par mois, « qui permettent à certains parents » de cesser « toute activité ».

Désormais, dans les cas où la relation de travail est avérée, le texte prévoit d’étendre le dispositif déjà existant qui encadre le travail des enfants du spectacle et des enfants mannequins : les parents inscrivent leurs enfants dans une agence de mannequins et devront respecter des temps de « tournage » contraignants. L’enfant percevra une rémunération bloquée, jusqu’à sa majorité sur un compte à la Caisse des Dépôts et Consignations, quand il apparait dans des contenus sponsorisés par une marque.

Le rôle des intermédiaires/agences de communication du secteur

Evidemment qu’une photo mignonne avec un adorable bambin génère plus d’interaction avec sa communauté… bien sûr qu’il est difficile de faire la promotion d’un jouet sans le montrer en « action » avec un enfant ! Notre rôle en tant qu’agence de marketing d’influence, d’agence de communication mais aussi d’intermédiaire/agent est plus que jamais de veiller au respect de cette loi. Il nous faut désormais rappeler (et imposer) cette législation aux parents influenceurs qui ne seraient éventuellement pas encore au courant ou qui hésiteraient à le faire. C’est une question d’éthique, de respect pour les enfants qui, même s’ils « s’amusent », doivent pouvoir percevoir les retombées financières de leur image, de leur travail.

Des marques concernées: l’initiative d’HASBRO

Hasbro a légèrement devancé la législation avec sa charte « Kid influenceur ».
« En anticipation d’un cadre réglementaire prochain, à l’initiative d’Hasbro, la FJP et les acteurs de la filière jeu/jouet lancent une charte de bonnes pratiques de collaboration avec les influenceurs mineurs. Avant chaque collaboration, qu’elle soit financière, en nature ou gratuite, les signataires de la charte devront s’assurer que l’enfant respecte chaque critère listé dans cette dernière. »
La charte, également signée par la Fédération des Commerces Spécialistes des Jouets et des Produits de l’Enfant (FCJPE), vise à vérifier avant toute collaboration avec un enfant influenceur le respect de ces critères : le respect de l’ARPP (mention que le contenu est sponsorisé par une marque), le respect de l’intérêt et de l’intégrité de l’enfant (choix, scolarisation et contenu irréprochable priment), le respect des horaires de tournage et, en cas de rémunération, l’inscription de l’enfant dans une agence de mannequin. (source LSA)

Des agences d’influenceurs avisées

D’autres acteurs ont su anticiper la législation en imposant aux marques avec lesquels ils travaillaient de prévoir une rémunération pour l’image des enfants présents sur les publications sponsorisées. Leurs « talents » influenceurs devant, de leur côté, inscrire leurs enfants en agence de mannequins afin de permettre la rédaction de contrat et la rémunération sur compte bloqué. C’est le cas de Just GO Agency qui gère la « carrière » d’influenceurs parents comme Julie Fleur en Sucre ou encore Daddy Poule. Mais également l’agence Made in. Sophie Benarab, vice-présidente nous précise : « On s’est interrogé sur le cadre légal quand des marques ont exigé que les enfants soient présents sur les contenus sponsorisés ce qui nous paraissait pas vraiment moral … On s’est renseigné auprès des parents de Swanthevoice qui avaient déjà pris toutes les mesures nécessaires et auprès d’une avocate qui nous a indiqué la marche à suivre pour protéger les enfants. » 

Quid des influenceurs non affiliés

Les agences de talents ou d’influence imposent donc désormais ces modalités. Qu’en est-il des influenceurs « électrons libres » qui restent encore très majoritaires notamment parmi les middle et micro-influenceurs. Ils reçoivent des demandes de partenariats et négocient directement avec les marques ou leurs représentants. Suivent-ils cette réglementation ? Rémunèrent-ils leurs enfants lorsqu’ils apparaissent dans un post ou une vidéo sponsorisée ? Sophie Benarab pointe déjà du doigt un « nouveau vide juridique » : « La loi cible davantage YouTube et les chaînes d’enfants afin de les mettre dans un contexte légal, mais pas vraiment les enfants d’influenceurs famille (donc majoritairement sur instagram) qui n’ont souvent pas connaissance du cadre légal (ou pas envie de s’y contraindre). »

On le comprend, le sujet est bien loin d’être clos. Cette loi est tout de même une avancée notable qui vise à protéger les enfants influenceurs/youtubeurs dans le développement de leurs supports. Il reste à éduquer certains parents, expliquer, rappeler le droit à l’image et l’importance du consentement et du droit à l’oubli numérique… pour éviter les multiples procès qui risquent de pulluler quand ces enfants – génération crash test des réseaux sociaux – deviendront adultes !

EDIT du 27 janvier 2022 : le décret d’application précisant les contours de cette loi, et notamment le plus important la définition du mot « travail » (heures passées par l’enfant à être briefé et utilisé en vidéo/photos), n’est toujours pas sorti. La Caisse des Dépôts et Consignation nous le confirme. Actuellement la loi ne peut pas être appliquée. « Nous attendons le décret actuellement rédigé au Conseil d’Etat »